Je me réveillai au milieu d’un couloir que je ne reconnaissais pas. J’avançais s’en pouvoir m’arrêter jusqu’à une porte situé à gauche. J’entrai dans la pièce, une chambre d’adultes, à la décoration sobre et chique. J’entrai un couteau de cuisine à la main et me dirigeai vers une bosse dans les draps du lit. Sans pouvoir me contrôler je levai la main droite et enfonçai le couteau dans les draps. Du sang se répandait sur la couette blanche et recouvrait le couteau et ma main. Je me dirigeai alors dans la cuisine, avec une forte envie de vomir, et une fois au-dessus de l’évier je lavai le couteau avec minutie, sans comprendre pourquoi j’avais fait ça et pourquoi je ne pouvais pas m’arrêter. Je rangeai le couteau et perdis connaissance. Je me réveillai à nouveau dans mon lit, en sursaut, pantelante et choquée. J’accouru dans la cuisine pour raconter ce rêve. En le narrant les nausées me reprirent, ça avait été si réel que je ne m’en remettais pas. La sensation du sang chaud coulant sur ma main était gravée dans mon esprit, tout comme celle de la résistance du corps face aux coups de couteaux. J’étais assise à table, la tête penchée en avant, complètement abattus. Lorsque j’eus fini, je levai la tête pour chercher du réconfort dans le regard de mes parents mais je ne pus qu’observer un large sourire déformé sur leurs joues. Ils rigolaient de plus en plus fort. En les entendant j’avais l’impression que le monde autour de moi s’effondrait pour ne laisser place qu’à un océan de noirceur. Leurs rires me sciaient les tympans et je me retrouvais à nouveau avec un corps hors de contrôle. Je voulais fuir, partir loin d’eux, mais j’étais figée. Etait-se la peur ? Ou bien autre chose ? Cette chose qui me faisait agir bizarrement ? Mes parents, ou plutôt les monstres qui possédaient leur apparence, maintenant difforme, m’ordonnèrent de les suivre, ce que je fis sans le vouloir. Ils m’emmenèrent au fond de la cave, devant un placard fermé par un cadenas. Mon père l’ouvrit, celui-ci menait à une immense salle d’opération, elle-même relié à une autre salle aux mures menthe à l’eau. Je compris que je m’étais toujours trouvée dans cette maison. Dès mon premier réveille. Et l’infirmière n’était autre que ma mère, si c’était bien elle. Je m‘allongeai sur la table d’opération et ils m’attachèrent. Une injection par une seringue me fit perdre toute force, et je peinais à rester éveiller. Mes paupières me pesaient et j’avais du mal à tenir. Au bout de quelques temps mes yeux ne s’ouvraient plus et je ne pus entendre que quelques mots avant de m’endormir définitivement, de la femme et de l’homme, « Ne t’en fais pas ma chérie, tout ira bien. », « Lorsque les puces s’activeront tu ne te souviendras de rien cette fois. ».