Un petit site d'une folle qui souhaite juste donner le sourire  Bienvenue sur :
momobaka  
       J'ai écris se texte pour un coucours d'écriture lors de l'anniversaire d'un forum (http://www.rabbitdoubt.org/forum). Doubt Town est une ville assez sombre où nous sommes tous présents avec joie ^^
Les personnages sités sont des membres du forum. Je pense sérieusement que cette histoire n'est pas tout publique donc les gens sensibles ne devraient peut-être pas lire.

                         Doubt Town

        Dans une ruelle sombre se baladait un jeune garçon. Il venait d’arriver dans la belle ville de Doubt Town avec pour seule compagnie un sac à dos rouge abimé et des puces dans ses cheveux bleus azurés. Il portait une salopette en jeans et un t-shirt jaune qui s’harmonisaient parfaitement avec son visage d’ange. Il faisait déjà nuit et seul quelques lampadaires éclairaient encore la chaussée, les autres ayant été littéralement explosés. Après avoir marché quelques instants la peur au ventre, sursautant à chaque bruit de chat renversant une poubelle, il arriva devant ce qui semblait être un hôtel. Le grand panneau d’affichage était complètement fichu, il manquait le « o » qui trainait à côté de l’escalier menant à la porte d’entrée, tandis que le « e » était éteint, tout comme le « l » qui semblait, en plus, avoir une forte envie d’aller ailleurs. Il prit son courage à deux mains et entra dans ce lieu peu rassurant, la fatigue l’ayant emporté sur la frayeur. L’intérieur de cet endroit, aux primes abords sinistres, était chaleureux, baignant dans la lumière émise par la cheminée du salon. Il n’y avait personne au comptoir, rien de surprenant vu l’heure tardive. Soudain un homme se leva du fauteuil situé en face de la cheminée de pierre et se dirigea vers le gamin. Sa figure n’était pas distincte avec le contre éclairage du feu et seule sa silhouette fine, élégante, et sensuelle se dessinait devant les flammes dansantes. Il s’arrêta, un sourire charmeur visible sur son visage.
 
« - Bienvenue à Doubt Town jeune brebis égarée. Je me présente, Yû, maître de cette ville et de ses habitants, à votre service. Vous pouvez loger dans cette hôtel aussi longtemps que vous le désirez, à condition de me donner votre nom, sans doute aussi raffiné que les traits de votre visage.

- Bon… bonjour. Je suis Codo, merci de m’accueillir et veuillez m’excuser pour le dérangement ! dit-il la voix tremblante. Je suis navré mais je n’ai pas d’argent, je me suis enfui de chez moi et…»
 
Yû s’approcha du jeune garçon et lui passa la main droite sur le visage avant de s’exprimer.

« - Quel charmant enfant ! Ne t’inquiète pas petit ! Fais comme chez toi, je suis là pour t’aider, ais confiance, crois en moi. Cela ne te dérange pas si je te tutoie ?

- Nan monsieur ! Et merci !

- Mais nan voyons ! Ne me remercie pas encore, tu viens d’arriver ! Attends de voir ce que te réserve cette ville. »

Il conduisit Codo jusqu’à la chambre 4 qu’il ouvrit devant lui. Il l’invita à entrer et lui donna le double des clefs. Codo, épuisé, s’allongea sur le lit et s’endormis tandis que Yû fermait la porte en chuchotant « Je veille sur toi ».
        La lumière se reflétait dans ses cheveux d’azur lorsqu’il se réveilla. Il ouvrit les yeux et vis face à lui un jeune garçon aux cheveux gris, couvert de poussière, une jeune fille à une mèche rose, un gamin portant des restes d’une chemise bleue, qui le fixaient et d’autres enfants recroquevillés dans leur coin. Il essaya de se lever mais des menottes à ses poignets le blessèrent. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il était dans une pièce vieille et sombre n’étant éclairée que par quelques rayons de soleil passant par des fissures au plafond, entouré d’enfants attachés tout comme lui. Il allait interroger ses compagnons de cellules quand un bruit se fit entendre. Et lorsque se mirent à résonner des bruits de pas, toutes les jeunes victimes se regroupèrent aussi profondément que possible dans la pièce, à l’exception de Codo perturbé par ce qu’il voyait.
 
« - Bonjour mon petit Codo ! Bien dormis ? J’espère que ces chaînes ne t’ont pas faites mal ! Je vois que tu as l’air gêné et j’aimerai te les enlever mais si je faisais ça, je ne serai pas capable de bien te protéger ! »

Yû se dressait là, devant lui, ses yeux brillaient dans le noir tout comme ses dents blanches qui laissaient apparaître un sourire carnassier. Il s’approcha du jeune garçon assis au sol et le saisit pas le menton pour le relever.
 
« - Je suis là pour toi, je fais ça pour ton bien ! »

Il se redressa, et jetant Codo par terre, il se tourna vers les autres enfants.
 
« - Je fais ça pour votre bien ! Votre bien à tous ! Le monde extérieur est plein de dangers, de haine, et de cruauté ! Et vous le savez mieux que quiconque ! C’est pour cela que vous êtes venue ici, dans cette ville ! Pour fuir le monde. »

Il avança de quelques pas et repris la parole.
 
« - Mais bien sûr, veiller sur vous est une tâche difficile ! Et tout labeur mérite récompense. Par conséquent, vous comprenez bien que je mérite une récompense de votre part. »

Il se tourna brusquement vers Codo et avança d’un pas décidé, la tête penché vers la droite, il saisit la bretelle gauche de sa salopette et dit en le tirant, un grand sourire aux lèvres « C’est à ton tour de me rémunérer ! ».
        Le jeune garçon fut conduit dans la chambre 13 de l’hôtel où il était arrivé la veille. Yû le balança sur le lit dépourvu de draps, dont le matelas était couvert de taches blanchâtres et rouges, noires. Paniqué, il tenta de fuir, mais l’homme l’attrapa par le col de son t-shirt tout en ouvrant la braguette de son pantalon. Il le vit sortir un couteau du tiroir de la table de chevet, avant que celui-ci ne se retrouve collé à sa gorge.

« - J’aime les enfants et je veux leur faire du bien ! Mais parfois certains ne sont pas assez obéissant et je suis obligé de les punir ! Toi tu ne te débattras pas n’est-ce pas ? Tu seras sage ? »
 
Tandis que Codo acquiesçait terrorisé, Yû enfonça sa langue dans sa gorge. L’enfant tremblait de tous ses membres alors que Yû, imperturbable, le dévorait des yeux en le déshabillant doucement, réfrénant son érection. Et alors que les cris de douleur de Codo résonnaient dans tout l’hôtel, les autres prisonniers du gentleman pleuraient, les genoux et bras sérés, enfermé sur eux-mêmes. 
Puis les bruits s’arrêtèrent. La porte de la prison s’ouvrit et le jeune garçon fut déposé dans la cave, sans connaissance, et couvert de sperme et de bleus. Il reprit ses esprits, la tête posée sur les genoux du garçon à la chemise déchiré tandis que la fille à la mèche rose et le garçon aux cheveux gris le nettoyaient comme ils pouvaient avec leurs vêtements sales. Lorsque le garçon aux cheveux gris le vit se réveiller, il s’éloigna en tirant sur le bras de la fille. Celle-ci le retint et fit un signe de la tête au troisième garçon qui releva Codo avant de s’exprimer.

« - Bonjour je suis Toshiro, ne t’inquiète pas on ne t’a rien fais ! On est comme toi ici, enfermé pour être protégé par Yû jusqu’à ce qu’on soit assez grand pour se débrouiller tout seuls. Je suis là depuis 4 ans. La fille à la mèche rose s’appelle Momoka, elle est là depuis plus d’un an et le garçon timide c’est Poireaux Ninja, présent depuis à peu près un an lui aussi.

- Vous avez tous été enlevés par ce monstre vous aussi ? s’exclama Codo.

- Il ne nous a pas enlevé ! Et ce n’est pas un monstre, il ne veut que notre bien ! s’écria Poireaux en colère. »

Momoka le calma tandis que Toshiro reprit la parole.

« - Ne dis pas que c’est un monstre, Poireaux a raison, il ne veut que notre bien.

- Mais il nous a kidnappés !

- Nan, c’est là que tu te trompes ! Il ne nous a pas kidnappés, il nous a sauvés du monde extérieur ! Je suis venu ici pour ne plus avoir à subir la vie réelle, Momoka avait renoncé à l’idée de correspondre aux mœurs de la société et Poireaux n’en pouvait plus de vivre parmi les gens. Yû nous a simplement aidés à réaliser nos souhaits, c’est une chance d’être tombé sur Doubt Town ! Nous ne supportons juste pas les cris des nouveaux arrivants, ajouta-t-il en chuchotant.

-Pour vous peut-être ! Mais moi, moi, je voulais simplement me découvrir en explorant le monde, je voulais être libre d’être qui je veux, sans le carcan que mes parents ou la société m’imposait et maintenant… maintenant, je me retrouve enfermé là ! Sans espoir de sortie avant des années ! J’aurais mieux fait de rester chez moi, parce qu’au moins j’aurais été avec ma famille. »

Momoka, Poireaux Ninja et Toshiro se regardèrent avant d’hocher la tête.

« - Tu n’es pas à ta place ici ! s’exclama Toshiro.

- Oui ! Et nous allons t’aider…                    

- A te faire partir ! répliquèrent les deux autres enfants »

Ils passèrent la nuit à réfléchir à un moyen de s’enfuir, tournant en rond dans toute la salle, et piétinant parfois les mains d’autres réfugiés. Lorsque la lumière du soleil entra par les fissures, Yû pénétra dans la pièce. Il regarda Poireaux, un air plus lubrique que jamais et lui fit signe d’un hochement de tête de venir. Le garçon s’exécuta et accouru jusqu’à son maître. Avant qu’ils ne remontent, Poireaux saisit la main de l’homme et lui chuchota à l’oreille. Yû se redressa un sourire aux lèvres et se tourna vers Codo.

« - Alors comme ça tu veux parfaire ton apprentissage en nous observant ? Soit ! Viens avec nous, tu vas apprendre des meilleurs. »

Les trois Garçons remontèrent et se dirigèrent vers la chambre 13.
        A peine entré, Poireaux s’allongea sur le lit, soulevant son t-shirt et dévoilant ses tétons qui durcirent au contact de l’air frais, ce qui excita Yû au point de lui faire oublier tout ce qu’il y avait autour d’eux, y compris Codo et la porte ouverte. Alors que celui-ci hésitait à s’enfuir et abandonner son ami, Poireaux lui fit signe de s’en aller avant de gémir de plaisir. Celui-ci comprit alors qu’il n’avait pas à s’inquiéter et sortit de la chambre discrètement. En descendant jusqu’au salon il trouva son sac vidé sur la table en face de la cheminée. Il remit toutes ses affaires dedans et l’emporta avec lui avant de quitter l’hôtel. Il s’empressa de quitter la ville, rasant les murs pour ne pas se faire remarquer par les filles de joies dans les rues ou les habitants armés et couverts de balafres. Arrivé à la colline qui surplombait Doubt Town, il se retourna et les larmes aux yeux, il sourit en prononçant ces derniers mots avant de partir.

« Merci de m’avoir tendu les bras, mais je dois vous quitter afin de pouvoir commencer ma nouvelle histoire. »

 
 



Créer un site
Créer un site